La dissuasion nucléaire française repose sur une doctrine claire : "prévenir toute agression contre les intérêts vitaux de la nation" en garantissant une capacité de riposte massive et crédible.
I) Une doctrine défensive et souveraine
- Objectif principal : empêcher toute attaque majeure en assurant que la France pourrait infliger des "dommages inacceptables" à un agresseur.
- Commandement exclusif : seul le président de la République peut ordonner l’usage de l’arme nucléaire.
- Intérêts vitaux : volontairement flous, ils incluent l’intégrité du territoire, la population, la souveraineté, et potentiellement les alliés européens.
II) Deux composantes complémentaires
- Composante océanique : 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), chacun équipé de missiles balistiques M51 à têtes multiples. Un SNLE est toujours en patrouille, assurant la capacité de frappe en second.
- Composante aéroportée : des Rafale armés de missiles ASMPA, capables de frappes précises à longue distance. Cette composante est plus visible et peut servir d’« avertissement nucléaire » en cas de crise.
Mr Michel LE COZ, ancien ingénieur sécurité et coordinateur SPS (sécurité et protection de la santé).